Banque de France – Paris School of Economics Chair – 9th September 2020
September 9, 2020 ; 3:00pm-4:30pm
Campus Jourdan, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris Auditorium
The Banque de France – PSE Chair is pleased to invite you to a lecture held by Franck Portier (University College London) on his recent paper:
Monetary Policy when the Phillips Curve isLocally Quite Flat
Franck Portier is a Professor of Economics at the University College London (UCL) and a Research Fellow at the Centre for Economic Policy Research (CEPR). He holds a PhD from Universty Paris 1 – Panthéon Sorbonne. His primary research field is the theory and empirics of business cycles. A secondary field is environmental and energy economics.
The choice of economics as an orientation for Lenka’ studies was not obvious: her first aspiration was to do something useful for the world; she thought first of becoming a doctor or nurse and then dreams of working in development. When she finished high school, her family moved from a small village in the Slovak mountains to the suburbs of a large city in the United States. She was then confronted with a system totally different from the one she knew. Prior to her graduate studies, she worked as a parcel handler and then as a supervisor at UPS for five years; a rewarding experience, including from a social perspective: she meets people from very different backgrounds who allow her to better understand the American society but also the economic system in which the company integrates.
In 2009, she earned a double degree in economics and international studies at Depaul University in Chicago. Determined to move towards environmental and international economics, but also to return to Europe, she continued her studies two years later in the International Master QEM (Models and Methods of Quantitative Economics) at the University Paris 1 – Panthéon Sorbonne. In parallel and to finance her studies, she holds the position of administrative assistant of the Master. The following year, she chose without hesitation the Master ETE – Theoretical and Empirical Economics (University Paris 1, PSE) recommended to her by former students.
In 2013, she enrolled in a Phd at ENS Cachan and embarked on empirical investigations and analysis of micro-data on the performance of companies that will be the subject of her thesis « Adaptation des firmes hétérogènes aux forces de mondialisation » defended in December 2018 under the supervision of Pr. Farid Toubal (ENS Paris-Saclay). Her work is an opportunity to make a first step towards the OECD: contacted as part of the launch of a project on business productivity, she seizes the opportunity and thus accesses the results of a study that will serve as the basis for one of the work of her thesis. Her experience naturally leads her to move closer to the OECD, Centre pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes (CFE) . In 2016, she became a consultant and then a junior economist.
In the department’s economic analysis section, Lenka is responsible for developing a large-scale pilot project that studies the exceptional growth of some companies, and also coordinates access to OECD members’ micro-data. She also contributes to various projects on the evaluation of the performance of OECD countries – for example, she follows a project on the performance of small companies and the business environment in the Slovak Republic. The OECD brings together brilliant economists with whom she takes great pleasure to exchange. She has finally (not yet) realized her dream of working in development but confirms she is satisfied by the feeling of contributing on her own scale to a better understanding of the world around us!
Bien que leurs montants soient considérables, les pertes de recettes que représente la fraude fiscale n’en resteraient pas moins un problème « superficiel » si elles se traduisaient uniquement par une diminution des recettes de l’Etat. Il suffirait en effet de tenir compte de la fraude dans la détermination des taux de taxes pour suppléer à de telles conséquences purement budgétaires. Outre qu’une telle hausse des taux de taxe peut affecter les comportements économiques (car la taxation tend à affaiblir les incitations liées à la rémunération des activités productives), la fraude fiscale soulève cependant de réelles difficultés.
Pratiquée inégalement dans la population, elle se traduit alors par une subvention des contribuables honnêtes au profit de ceux qui se soustraient à leurs obligations fiscales. Pratiquée inégalement en fonction des secteurs d’activité ou des caractéristiques individuelles des contribuables, elle contrarie alors les objectifs qui président à l’élaboration du système de taxation en termes notamment de redistribution (si, par exemple, la fraude est inégalement pratiquée en fonction du niveau de revenu) et de réallocation des activités de production (si un secteur est fortement taxé afin de contenir son expansion, mais se prête plus facilement que d’autres à la fraude).
APPROCHE COMPORTEMENTALE DE LA FRAUDE FISCALE Malgré ces conséquences importantes sur le fonctionnement de l’économie, la fraude fiscale est longtemps restée un sujet difficile à aborder pour les économistes. D’abord, elle échappe à l’observation du chercheur en même temps qu’elle se dissimule des autorités : l’analyse empirique de son ampleur, de ses déterminants et de la manière dont différents dispositifs l’affectent est très limitée, car seuls sont observés les comportements de fraude qui sont détectés. Sur le plan théorique, ensuite, l’application simple du calcul coût-bénéfice auquel est supposé se livrer le contribuable « rationnel » conduit à un paradoxe : contrairement à une idée largement répandue, les bénéfices de la fraude fiscale sont tellement élevés, et le risque de sanction est tellement faible, que la fraude fiscale est étonnement limitée dans l’ensemble des économies développées. Plutôt que la fraude fiscale qui en constitue le pendant, c’est donc la disposition à payer l’impôt qu’il convient d’expliquer pour en comprendre les déterminants.
Ce double défi que posent les décisions de fraude fiscale à l’analyse économique n’a pu être relevé que très récemment, grâce à l’émergence conjointe d’une nouvelle approche, l’économie comportementale, qui s’appuie sur la psychologie pour mieux comprendre les comportements économiques ; et d’une nouvelle méthode, l’économie expérimentale (1), qui permet d’étudier empiriquement les comportements économiques au sujet desquels il est difficile de collecter des données réelles.
DÉTERMINANTS INDIVIDUELS DE LA FRAUDE FISCALE : DES « MONSTRES » ET DES « SAINTS » ? Les recherches permettant de comprendre les raisons pour lesquelles la fraude fiscale est si limitée se sont d’abord tournées vers la psychologie de la moralité. Nos travaux (2) en résument les principales conclusions à partir d’une synthèse portant sur plus de 70 études dont les protocoles sont suffisamment proches les uns des autres pour que leurs résultats soient comparables. La leçon qui émerge de l’ensemble de ces études est que certaines caractéristiques sociodémographiques, telles que l’âge ou le sexe, ou personnelles, telles que mesurées par les échelles développées en psychologie afin de décrire les traits de personnalité (3, 4), recouvrent bien une partie de l’hétérogénéité dans les déclarations fiscales observées en laboratoire. Une large part de cette hétérogénéité reste cependant inexpliquée, ce qui suggère que la moralité intrinsèque des personnes qui s’y livrent n’est pas toujours décisive dans l’adoption de comportements moraux.
Une explication souvent avancée d’une telle absence de déterminisme des caractéristiques individuelles sur les comportements est que la personnalité et l’identité individuelle affecteraient principalement l’intention d’adopter un comportement particulier. Mais cette intention n’induit pas nécessairement une action : l’un des facteurs cruciaux du passage à l’action est le contexte dans lequel les décisions sont prises, qui peut conduire des « saints » à se comporter comme des « monstres », et inversement.
LA BANALITÉ DU BIEN : L’INFLUENCE DU CONTEXTE SUR LA « MORALE » FISCALE Un vaste ensemble de recherches en psychologie sociale montre en effet qu’une même personne peut, suivant le contexte, être amenée à prendre des décisions qui servent ou desservent le bien commun. L’attitude positive qui préside à des actes généreux est d’ailleurs sensible à des détails parfois futiles – certaines études suggèrent ainsi que la volonté d’aider une autre personne totalement inconnue est beaucoup plus grande lorsque flotte une douce odeur de croissants chauds émanant d’une boulangerie située à proximité. Le simple fait d’être exposé à cette bonne surprise fait plus que doubler la proportion de gens qui décident d’aider le pauvre passant malchanceux. Appliqués à l’évasion fiscale, ces résultats impliquent que faire appel à la moralité des contribuables, leur rappeler les conséquences sociétales désastreuses de la fraude fiscale, et invoquer leur sens des responsabilités peut n’avoir que peu d’effet sur une décision qui, pour une large frange de la population, est susceptible de basculer vers des comportements de fraude pour des raisons externes.
LA FRAUDE FISCALE SOUS SERMENT : QUELS CONTRIBUABLES TIENNENT LEURS ENGAGEMENTS ? La théorie de l’engagement en psychologie sociale montre que la décision est un élément central de contexte : le facteur déterminant pour expliquer l’adoption d’un comportement n’est pas l’ensemble de raisons (bonnes ou mauvaises) qui ont conduit à la prendre, mais le fait d’avoir décidé. Tout se passe comme si le décideur était désormais lié à sa décision : les actes passés produisent un engagement, un « lien qui unit l’individu à ses actes », qui se traduit par des comportements ultérieurs cohérents avec cette première action.
Dans un article récent (5), nous utilisons une expérience en laboratoire pour comprendre quels sont les effets d’un tel engagement sur l’évasion fiscale, et par quel canal il affecte les décisions de déclaration de revenu. Nous observons que l’engagement (qui prend la forme d’un serment sur l’honneur à dire la vérité) conduit à une augmentation massive du montant d’impôt collecté. Cet effet est cependant concentré sur un sous-ensemble très particulier de contribuables : les fraudeurs convaincus, qui dissimulent l’intégralité de leur revenu, et les contribuables scrupuleux, qui en déclarent l’intégralité, sont tout autant insensibles à l’engagement. Seuls réagissent à l’engagement les contribuables dont les décisions en son absence se porteraient sur des choix intermédiaires qui ne correspondent ni à une préférence forte pour la fraude, ni à une préférence forte pour l’honnêteté.
Les outils non monétaires de la politique fiscale fondés sur l’engagement tirent ainsi leur efficacité de leur capacité à faire basculer vers les comportements socialement appropriés les contribuables dont les écarts de comportement sont hasardeux plutôt que délibérément et consciemment choisis. Ces outils constituent un levier efficace, et dont la mise en place est peu coûteuse, pour discipliner les fraudes « communes » commises par légèreté ou négligence. Ces mêmes outils semblent en revanche inefficaces sur les actes de fraude qui relèvent de décisions délibérées et mûrement choisies, contre lesquelles seuls des dispositifs de sanctions et de détection sont efficaces. En ce sens, les incitations non monétaires fondées sur l’engagement et les outils traditionnels de la politique fiscale sont complémentaires et ciblent des types de fraude radicalement différents.
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Références : (1) Jacquemet N., Le Lec F., L’Haridon O. (2019). Précis d’économie expérimentale. Economica, collection « Economie et Statistiques Avancées ». (2) Jacquemet N., Luchini S., Malézieux A. (2020). Comment lutter contre la fraude fiscale ? Les enseignements de l’économie comportementale. Opuscule du CEPREMAP n°53, Editions rue d’Ulm. (3) Jacquemet N., Luchini S., Malézieux A., Shogren J.F. (2019). A psychometric investigation of the personality traits underlying individual tax morale. The B.E. Journal of Economic Analysis and Policy, Vol. 19(3). (4) Jacquemet N., Luchini S., Malézieux A., Shogren J.F. (2017). L’évasion fiscale est-elle un trait de personnalité ? Une évaluation empirique des déterminants psychologiques de la « morale fiscale ». Revue Economique, Vol. 68(5), pp. 809-82. (5) Jacquemet N., Luchini S., Malézieux A., Shogren J.F. (2020) Who’ll stop lying under oath ? Empirical evidence from Tax Evasion Games, European Economic Review, Vol. 20, pp. 103369.
Lenka Wildnerova : entre expériences et opportunités
Pour Lenka, le choix de l’économie comme orientation pour ses études n’a pas été évident : son aspiration première est de faire quelque chose d’utile pour le monde ; elle songe d’abord à devenir médecin ou infirmière puis rêve de travailler un jour dans le développement. Lorsqu’elle termine ses études secondaires, sa famille déménage d’un petit village dans les montagnes slovaques vers la banlieue d’une grande ville des États-Unis. Elle est alors confrontée à un système totalement différent de celui qu’elle connaît. Avant de poursuivre ses études supérieures, elle travaille comme manutentionnaire de colis puis comme superviseur à UPS pendant cinq ans ; une expérience enrichissante, y compris d’un point de vue social : elle y rencontre des personnes d’horizons très différents qui lui permettent de mieux appréhender la société américaine mais aussi le système économique dans lequel l’entreprise s’intègre.
En 2009, elle obtient un double diplôme en économie et en études internationales à l’Université DePaul de Chicago. Déterminée à s’orienter vers l’économie environnementale et internationale, mais aussi à revenir en Europe, elle poursuit ses études deux ans plus tard au sein du Master international QEM (Models and Methods of Quantitative Economics) de l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. En parallèle et pour financer ses études, elle occupe le poste d’assistante administrative du Master. L’année suivante, elle choisit sans hésitation le Master ETE – Économie Théorique et Empirique (Université Paris 1, PSE) que lui recommandent d’anciens étudiants.
En 2013, elle s’inscrit en doctorat à l’ENS Cachan et se lance dans des investigations empiriques et l’analyse de micro-données sur les performances des entreprises qui feront l’objet de sa thèse « Adaptation des firmes hétérogènes aux forces de mondialisation » soutenue en décembre 2018 sous la direction de Farid Toubal (ENS Paris-Saclay). Ses travaux sont l’occasion de faire un premier pas vers l’OCDE : contactée dans le cadre du lancement d’un projet sur la productivité des entreprises, elle saisit l’opportunité et accède ainsi aux résultats d’une étude qui serviront de base à l’un des travaux de sa thèse. Son expérience la conduit naturellement à se rapprocher du département du Centre pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes (CFE) de l’OCDE au sein duquel elle occupe dès 2016 le poste de consultant, puis, celui d’économiste junior.
Au sein de la section d’analyse économique du département, Lenka est en charge du développement d’un projet-pilote d’envergure qui étudie la croissance exceptionnelle de certaines entreprises, et elle coordonne également l’accès aux micro-données des membres de l’OCDE. Elle contribue aussi à des projets divers sur l’évaluation des performances des pays de l’OCDE – elle cite par exemple un projet sur les performances des PME et sur l’environnement des entreprises en République slovaque. L’OCDE regroupe des économistes brillants avec lesquels elle prend grand plaisir à échanger. Elle n’a finalement pas (encore) réalisé son rêve de travailler un jour dans le développement mais se dit comblée par le sentiment de contribuer à son échelle à une meilleure compréhension du monde qui nous entoure !
Inégalités et fluctuations macroéconomiques
Tobias Broer – Professeur associé à PSE, Professeur à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. Accéder à son site personnel
De nombreuses recherches récentes en macroéconomie ont porté sur la relation entre les inégalités et les fluctuations macroéconomiques. Il est important de noter que cette relation va dans les deux sens. D’une part, les fluctuations globales en général, et les changements de politiques macroéconomiques en particulier, peuvent avoir des conséquences redistributives importantes. Par exemple, les travailleurs qui ne sont que marginalement attachés au marché du travail, ou qui travaillent dans des secteurs plus cycliques, peuvent souffrir plus que les autres en cas de récession. De même, une expansion monétaire a des conséquences redistributives par la baisse des taux d’intérêt (qui profite aux emprunteurs plutôt qu’aux épargnants), les changements implicites des prix des actifs (qui favorisent les détenteurs d’actifs réels) et son effet indirect sur les revenus des facteurs (1).
D’autre part, l’inégalité des richesses détermine fortement la transmission des chocs exogènes à la macroéconomie. Par exemple, lorsque tous les ménages détiennent un montant moyen de richesse (ou bien lorsqu’il y a un « agent représentatif »), une expansion monétaire affecte la demande des consommateurs principalement en encourageant la substitution des dépenses futures à celles d’aujourd’hui. Dans un contexte plus réaliste, où les avoirs sont fortement concentrés et où de nombreux ménages pauvres consomment leurs revenus « au jour le jour », la politique monétaire fonctionne beaucoup moins par le biais de cette substitution intertemporelle, et plus par le biais des effets indirects sur les revenus du travail et les revenus financiers qui affectent fortement la consommation des pauvres. Ces questions sont au cœur de la récente littérature macroéconomique sur le nouveau modèle keynésien à agents hétérogènes (« HANK ») (2).
L’INÉGALITÉ DES REVENUS ET LES EFFETS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE DANS LES NOUVEAUX MODÈLES MACROÉCONOMIQUES KEYNÉSIENS La plupart de mes recherches tentent d’améliorer notre compréhension de cette relation à double sens entre l’inégalité et les résultats macroéconomiques globaux. Dans « The New Keynesian Transmission Mechanism » (3), par exemple, nous montrons que la distribution des revenus des facteurs – en particulier les bénéfices des entreprises – est un déterminant important de l’offre de travail dans le modèle ”New Keynesian” standard souvent utilisé dans l’analyse des politiques. Cela implique que les prédictions du modèle ne sont pas robustes aux écarts par rapport à un agent représentatif qui reçoit ces revenus. En particulier, avec une forme d’inégalité des revenus qui rend compte du fait que la plupart des travailleurs ne possèdent pas d’actions (et ne reçoivent donc pas de bénéfices sous forme de dividendes), nous constatons que, de façon étonnante, la politique monétaire n’affecte pas du tout la production. Cela s’explique par le fait que l’offre de travail des travailleurs pauvres (qui consomment leurs salaires au jour le jour) n’est pas affectée par les changements de salaire dans ces modèles (car les effets de revenu et de substitution se compensent l’un et l’autre). Pour rétablir la transmission intuitive de la politique monétaire, nous proposons une version alternative du modèle standard où les salaires sont rigides à court terme et la quantité de main-d’œuvre déterminée par la demande.
DES CYCLES ÉCONOMIQUES INÉGAUX – COMMENT LES PAUVRES SOUFFRENT DAVANTAGE EN PÉRIODE DE RÉCESSION Si ces résultats soulignent l’importance de l’hétérogénéité des revenus pour la transmission de la politique monétaire en théorie, « The curious incidence » (4) tente d’améliorer notre compréhension du comportement empirique de l’inégalité des revenus au cours du cycle économique et en réponse aux chocs politiques. Nous utilisons des données administratives allemandes pour étudier comment les chocs agrégés affectent les individus de manière différente en fonction de leurs salaires. Nous montrons tout d’abord que les ménages à faibles revenus sont nettement plus exposés aux cycles économiques que les plus riches, car les revenus des pauvres varient plus fortement en fonction des conditions économiques globales.
Contrairement aux travaux précédents, tels que ceux de Guvenen (5), nos données nous permettent de décomposer ce risque cyclique de revenu en une marge extensive (provenant des fluctuations des probabilités de transition sur le marché du travail) et une marge intensive (provenant de la variation des changements de revenus associés à des transitions données sur le marché du travail). Nous constatons que le risque cyclique de revenu au bas de la distribution est presque entièrement extensif, dominé par les fluctuations de la probabilité de trouver un emploi et les changements d’emploi procycliques associés à des gains de revenu importants pour les pauvres. En revanche, pour les revenus plus élevés où les relations d’emploi durent beaucoup plus longtemps, le risque cyclique de revenu se répartit à parts égales entre une partie intensive (provenant des mouvements cycliques de la croissance du revenu des personnes qui restent sur le marché du travail) et une partie extensive. Enfin, nous constatons une hétérogénéité similaire en réponse aux surprises de la politique monétaire : dans le décile inférieur des revenus, un resserrement monétaire (hypothétique) de 100 points de base entraîne une réduction de 10 % de la probabilité de rester employé en moyenne, tandis que le sommet de la distribution est à peine touché.
Nous pensons que ces résultats sont utiles pour les décideurs politiques concernés par les inégalités. Mais ils devraient également constituer un apport important pour les modèles macroéconomiques de transmission des politiques et des cycles économiques. Pour voir comment la cyclicité conjointe des revenus et des transitions sur le marché du travail influe sur les effets des politiques, nous étudions actuellement les implications de nos faits empiriques stylisés pour la transmission de la politique monétaire dans un modèle quantitatif HANK avec des marges intensives et extensives de fluctuations des revenus du travail.
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Références : (1) Pour une analyse des conséquences redistributives de la politique monétaire, voir Auclert, Adrien (2019). « Monetary policy and the redistribution channel. » American Economic Review, 109.6 : 2333-67. (2) Pour une revue de cette littérature, voir Kaplan, Greg, and Giovanni L. Violante (2018). « Microeconomic Heterogeneity and Macroeconomic Shocks. » Journal of Economic Perspectives, 32 (3) : 167-94. (3) Broer, Tobias, Niels-Jakob Harbo Hansen, Per Krusell, and Erik Oberg “The New Keynesian transmission mechanism : a heterogeneous agent perspective”, Review of Economic Studies, Volume 87, Issue 1, 2020, 77-101. (4) Broer, Tobias, John Kramer and Kurt Mitman, “The curious incidence of shocks along the income distribution”, mimeo, PSE 2020. (5) Guvenen, Fatih, Fatih Karahan, Serdar Ozkan, and Jae Song, “What do data on millions of US workers reveal about life-cycle earnings risk ?”, Working Paper 20913, National Bureau of Economic Research, 2015.
Vincent a toujours tracé son parcours au gré de ses expériences et de ses envies. Une fois son baccalauréat scientifique en poche, il rejoint l’Université de Cergy-Pontoise où il suit, en parallèle de sa licence d’économie – finance – gestion, le diplôme universitaire « English and Corporate Economics » (DU ECE). Ces deux années l’encouragent à s’orienter vers la recherche en économie et il poursuit ses études en intégrant le Magistère d’Économie de l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, qui, pour lui, coche toutes les cases. À l’issue de sa troisième année de licence, il suit notamment un stage en tant qu’assistant de recherche pour la Chaire EPPP (1) au sein de l’IAE de Paris, une excellente expérience qui lui permet de s’imprégner très tôt des méthodes de conduite d’études et de collecte de données.
Un an plus tard, après avoir validé sa licence en Économétrie, il poursuit au sein du Master ETE – Économie Théorique et Empirique (Université Paris 1, PSE), un cursus exigeant mais aussi très enrichissant selon lui. Il rédige ses deux mémoires sous la direction de Francis Bloch (PSE, Paris 1) et Mireille Chiroleu-Assouline (PSE, Paris 1), et décide finalement, sur les conseils de cette dernière, de reporter le démarrage d’une thèse. Dès mai 2016, il cherche donc un stage de fin d’études. À sa grande surprise, il est rapidement contacté – il précise que le « label PSE » a joué un rôle déterminant – et intègre, à la suite d’un entretien, le service Recherche économique à Coface pour une période de cinq mois en tant qu’économiste junior, où il mènera différentes études de risque-pays. Le stage est formateur en tout point jusqu’à dépasser ses attentes et il arrête à ce moment-là son choix sur des postes liés à la macroéconomie.
Fervent admirateur des travaux de Gaël Giraud, alors chef économiste à l’Agence française de développement (AFD), Vincent se rapproche de l’institution et trouve un poste de Chargé d’études économiques à l’agence de Nouméa de l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) en tant que Volontaire au service civique. Également poussé par son désir de voyager – troquer le métro parisien pour le lagon bleu de la Nouvelle-Calédonie est un argument décisif – il se décide rapidement et saisit sa chance : après plusieurs entretiens, il intègre l’IEDOM, non pas en Nouvelle-Calédonie, mais finalement sur l’île de Mayotte.
Une fois le pied posé sur « l’île aux parfums », Vincent rencontre l’équipe du Service à l’économie et communication (SEC) avec laquelle il noue rapidement des liens forts. L’expérience à Mayotte est riche et stimulante : au cours de ses deux ans et demi d’exercice, il est en charge de l’analyse de la conjoncture économique de l’île, de la conduite d’études thématiques (notamment sur l’économie verte et l’économie de la mer) et de la production d’un rapport annuel qui apporte un éclairage important sur l’ensemble de son économie. Son contrat ayant désormais pris fin, Vincent compte se rendre en Guyane où de nombreuses opportunités s’offrent à lui, probablement pour un poste dans le secteur public, nous confie-t-il… Rendez-vous bientôt pour le savoir !
COVID-19 : travaux de recherche et revue de presse
La crise sanitaire enclenchée par la propagation internationale du COVID-19 a mis les pays du monde entier face à d’innombrables défis. Tous les pans de la société et de l’économie ont été, du jour au lendemain, bousculés : systèmes hospitaliers et de santé, agriculture et distribution alimentaire, transports et commerce, production industrielle et énergétique, secteurs culturel et sportif, acteurs financiers et assurantiels… Ce dossier spécial – mis à jour régulièrement – présente les recherches et interventions des économistes de PSE réalisées depuis mars 2020. Nos chercheurs ont enclenché dans l’urgence des études sur cette pandémie et mis en route des projets académiques dédiés. Ils ont également réalisé de très nombreuses interventions dans les médias français et étrangers.
Marc Fleurbaey, currently professor at the Princeton School of Public and International Affairs (Princeton University) joins the Paris School of Economics] as research director at the CNRS, starting on July 1st 2020.
Pr. Marc Fleurbaey
A specialist in the economics of welfare and social choice, Professor Fleurbaey is the author of numerous influential articles and essays on these subjects. In his more applied work, he has contributed specially to thinking about indicators of standards of living and well-being. For example, since 2014, he has chaired the International Panel on Social Progress, he is a member of the UN Committee for Development Policy and he has been a special advisor to both the World Bank and the OECD. He is also interested in the question of climate change and the equity problems that it creates.
With his arrival, PSE will continue to pursue its goal of openness towards other disciplines, through developing theoretical and applied research in ethics, in liaison with philosophers.
To access the PSE web page on Marc Fleurbaey: click here
Do Political Connections Affect Students’ Higher Education Decisions?
Maiting Zhuang*
What determines someone’s level of education? Economists tend to think about educational attainment as an investment decision. As the return to a particular type of degree goes up, e.g. in terms of access to better paid jobs, we should expect more people to obtain this type of degree. Studying this phenomenon with real data can be challenging, as there are rarely large and sudden changes to the returns to education. Education is also by no means the only way to obtain desirable jobs. Some people reach their positions not by virtue of their own skills and ability, but by having the right connections. Systematically measuring valuable connections poses another challenge. In this recent article, Maiting Zhuang studies how political connections affect whether students are more likely to obtain tertiary education, when the value of higher education increases…
Miguel Artola Blanco, Luis Bauluz, Clara Martínez-Toledano*
Wealth has gained increasing attention from both the academic community and public opinion. Large swings in asset prices and the significance of cross-border positions within the Eurozone—to name just two recent significant economic trends—point to the importance of studying wealth aggregates. In this sense, Spain is a country that clearly deserves international scholars’ attention. Since entering the Eurozone in the late 1990s, the Spanish economy underwent a large housing boom followed by an equally exceptionally large bust. The country also experienced a sharp deterioration in its net foreign asset position and a more recent rise in public indebtedness. In this article, Miguel Artola Blanco, Luis Bauluz and Clara Martínez-Toledano track for the first time the historical evolution of Spanish national wealth since the beginning of the twentieth century…
In light of the Yellow Vest movement and the great public support it had, at the end of 2018 the government cancelled its planned increase in the fuel tax. Should we expect all environmental policy initiatives to meet the same end? In this article, Douenne and Fabre analyse the climate change policies that the French approved of at the height of the Yellow Vest movement, through the study of a representative sample of 3,000 people in February 2019. They analyse the knowledge, perceptions and beliefs related to climate change, examine opinions about emissions taxes and evaluate support for other climate policies. Their results show that the French generally share an understanding of the anthropogenic nature of climate change (72%); the proportion that does not is marginal (4%).
Understanding the effects of industrialisation on 19th century economy and society has long been a major preoccupation in economic history. The influence of industry development on education has been a particular focus of attention in recent years. Numerous studies have researched the consequences of the industrial mode of production on education, especially at the primary level, which was increasingly rapidly in that era. As is often the case in this field, England was the laboratory, where the findings were hotly debated around a central question: “did industrialisation entail a reduction in school enrolments and literacy levels?” The question was underpinned by an assessment of the use of child labour, potentially more significant in industry than in agriculture. Thus, evaluating the complementarity of human capital and industry is essential to …
Does ethnicity determine whom to marry in sub-Saharan Africa?
Juliette Crespin-Boucaud*
Ethnic diversity, or fragmentation, is often thought of as one of the causes of African countries’ issues – civil wars, (perceived) ethnic favoritism, low growth, low levels of public good provision –, even though the manner in which ethnic identities are formed and maintained has received little attention. The view on such identities has often been unidimensional, with few surveys or censuses including categories for ‘‘multi-ethnic” or ‘‘mixed ancestry”, perpetuating the idea that ethnic identity is the allegiance to one group or tribe, and to one homeland. In this article, Juliette Crespin-Boucaud investigates whether ethnic and religious identity matters when considering whom to get married to: what is the share of people who marry within their group? As ethnic identity is determined by descent rules, one would expect interethnic marriages to be rare in societies where these cleavages are rigid…
D-TEA (Decision: Theory, Experiments, Applications) is an annual workshop dealing with decision sciences, held by HEC, Paris. It aims to promote dialogs between theory, experimental findings, and applications (where “applications” might mean actual decision making as well as the construction of theoretical or empirical models in the social sciences). One of D-TEA’s goals is to highlight recent development in the field, and bring together researchers who work on similar questions. To this end, D-TEA has an annual “theme”, and it gives priority to papers related to the theme.
15:00‐15:15Lionel PAGE: If You Can You Must: The Evolutionary Foundation of Reference Point Choice and Loss Aversion (w/ Greg KUBITZ) 15:15‐15:30Taisuke IMAI: Meta‐Analysis of Empirical Estimates of Loss‐aversion (w/ Alexander BROWN, Ferdinand VIEIDER, Colin CAMERER) 15:30‐15:45Ulrich SCHMIDT: Hyperbolic Loss Aversion (w/ Jan KRAUSE, Patrick RING) 15:45‐16:00Kfir TSHUVA: The Complexity of Choice and Loss Aversion 16:00‐16:15Aurélien BAILLON: Leveraging Probability Distortion to Target Prevention? Evidence from a Lottery Experiment on Cardiovascular Risk (w/ Joseph CAPUNO, Aleli KRAFT, Jenny KUDYMOWA, Owen O’DONNELL) 16:15‐16:30Maik DIERKES: The Need for Discontinuous Probability Weighting Functions: How Cumulative Prospect Theory is Torn Between the Allais Paradox and the St. Petersburg Paradox (w/ Vulnet SEJDIU) 16:30‐16:45 Break 16:45‐17:00Mark KIRSTEIN: What Are We Weighting for? A Mechanistic Model for Probability Weighting (w/ Alexander ADAMOU, Yonatan BERMAN, Ole PETERS) 17:00‐17:15Atiye YEGANLOO: Probability Biases in Repeated Prisoner’s DilemmaGame 17:15‐17:30David FREEMAN: Revealing Choice Bracketing (w/ Andrew ELLIS) 17:30‐17:45Jian LI: Comparative Profitability of Product Disclosure Statements (w/ Anastasia BURKOVSKAYA) 17:45‐18:15Invited talk – Daniel KAHNEMAN: Prospect Theory
Wednesday, June 17
Chair:Stefania MINARDI
15:00‐15:15Ilke AYDOGAN: Prior Beliefs and Ambiguity Attitudes in Decision from Experience 15:15‐15:30Brian HILL: Eliciting Multiple Priors (w/ Mohammed ABDELLAOUI, Philippe COLO) 15:30‐15:45Jan Christopher KOPS: A Test of (Weak) Certainty Independence (w/ Christian KONIG‐ KERSTING, Stefan TRAUTMANN) 15:45‐16:00Kirsten ROHDE: Aggregation over Risk and Time in Risky Intertemporal Choice: Which Order? (w/ Xiao YU) 16:00‐16:15Yonatan BERMAN: Risk Preferences in Time Lotteries (w/ Mark KIRSTEIN) 16:15‐16:30Yoram HALEVY: The Relation between Behavior under Risk and Over Time (w/ Anujit CHAKRABORTY, Kota SAITO) 16:30‐16:45 Break 16:45‐17:00Yehuda IZHAKIAN: Knight Meets Sharpe: Capital Asset Pricing under Ambiguity 17:00‐17:15Lasse MONONEN: State Dependent Utility and Ambiguity 17:15‐17:30Pietro ORTOLEVA: Ambiguous Information and Dilation: An Experiment (w/ Denis SHISHKIN) 17:30‐17:45 Craig FOX: Ambiguity Aversion as Distaste for Epistemic Uncertainty 17:45‐18:15Round Table: Risk, Uncertainty, and Time: Is There a Unified Framework? w/ Yoram HALEVY, Mark MACHINA, Sujoy MUKERJI, John QUIGGIN
Thursday, June 18
Chair:Emmanuel KEMEL
15:00‐15:15Lorenzo BASTIANELLO: An axiomatization of Cumulative Prospect Theory (w/ Alain CHATEAUNEUF, Bernard CORNET) 15:15‐15:30Ido EREV: Six Contradicting Deviations from Rational Choice, and the Impact of Experience (w/ Eyal ERT, Ori PLONSKY, Yefim ROTH) 15:30‐15:45Emmanuel KEMEL:An Econometric Estimation of Prospect Theory for Natural Ambiguity (w/ Sofiia MUN) 15:45‐16:00Immanuel LAMPE: Intertemporal Prospect Theory (w/ Matthias WEBER) 16:00‐16:15Leonidas SPILIOPOULOS: Is Prospect Theory Domain‐general or Domain‐specific? The impact of complexity and uncertainty 16:15‐16:30Sebastian EBERT: Skewness Preferences in Choice under Risk (w/ Paul KAREHNKE) 16:30‐16:45 Break 16:45‐17:00Ferdinand VIEIDIER: All Over the Map: A Worldwide Comparison of Risk Preferences (w/ Olivier L’HARIDON) 17:00‐17:15David DILLENBERGER: An Explicit Representation for Disappointment Aversion and Other Betweenness Preferences (w/ Simone CERREIA‐VIOGLIO, Pietro ORTOLEVA) 17:15‐17:30Indira PURI: Preference for Simplicity 17:30‐17:45Douglas BERNHEIM: Direct Test of Cumulative Prospect Theory (w/ Charles SPRENGER) 17:45‐18:15Invited talk – Peter WAKKER: The History of Prospect Theory 18:15‐18:45Round Table: Does Prospect Theory Predict Well? w/ Mohammed ABDELLAOUI, Douglas BERNHEIM, Ido EREV, Daniel KAHNEMAN, Peter WAKKER
Friday, June 19
Chair:Brian HILL
15:00‐15:15Soo Hong CHEW: A Parsimonious Theory of Subjective Probability (w/ Jacob SAGI, Wang WENQIANG) 15:15‐15:30Hendrik ROMMESWINKEL: Preference for Knowledge (w/ Hung‐Chi CHANG, Wen‐Tai HSU) 15:30‐15:45Chen ZHAO: Behavioral Neural Networks (w/ Sung‐Lin HSIEH, Shaowei KE, Zhaoran WANG) 15:45‐16:00Chris STARMER: Investigating Choice Overload (w/ Robin CUBITT, Jörg WEBER) 16:00‐16:15Peter CARADONNA: The Implications of Experimental Design for Choice Data 16:15‐16:30Paul CHEUNG: Guilt Moderation 16:30‐16:45 Break 16:45‐17:00John REHBECK: When Choices are Mistakes (w/ Kirby NIELSEN) 17:00‐17:15Jose Heleno FARO: The Luce Model with Replicas 17:15‐17:30Marina AGRANOV: Ranges of Preferences and Randomization (w/ Pietro ORTOLEVA) 17:30‐17:45Igor KOPYLOV: Revealed Delegation and Persuasion (w/ Erya YANG) 17:45‐18:15Round Table: Where Should Decision Science Go From Here? w/ Soo Hong CHEW, Faruk GUL, Edi KARNI, David SCHMEIDLER
COVID-19: What role for nuclear energy in the startup plan? 16th June 2020
On June 16, 2020, PSE – Paris School of Economics and the AEE will co-organize a webinar (Zoom) entitled:
COVID-19: What role for nuclear energy in the startup plan?
June 16, 2020 ; 5:00pm (Paris) Conference in french language
14:00 : Welcome & introduction Carine Staropoli*, Associate Professor at PSE – Paris School of Economics
14:05 : Impact assessment of the COVID crisis for France Xavier Timbeau, Director OFCE
14:25 : How to quantify the impact on the energy system in France Pascal Charriau, President Enerdata & Morgan Crenes, Enerdata
14:45 : What Post-Crisis to consider? Patrick Criqui, Emeritus Research Director at CNRS
15:05 : Questions/Answers
15:20 : Conclusion Christophe Bonnery, President F-AEE
* Carine Staropoli, Associate Professor at Paris School of Economics, Associate Professor at the University Paris 1 Panthéon-Sorbonne and Co-Director of the MSc EDCBA will introduce this conference.
Laura Khoury: co-winner of the 2020 AFSE Thesis Prize.
At the beginning of May, the AFSE announced the winners of the 2020 Thesis Prize: Tomas Jagelka and Laura Khoury. Back on the path of this former PSE student (PPD 2014, PhD 2019).
Laura Khoury
In 2009, Laura Khoury integrated in a preparatory class specialize in literature and social sciences (B/L) at the lycée Lakanal in partnership with the University Paris 1 Panthéon-Sorbonne in Paris. Three years later, she joined the Paris School of Economics within the Master’s Degree in Public Policy and Development. Under the supervision of Antoine Bozio (IPP, PSE, EHESS), she validates her master thesis “An assessment of the insurance and redistribution functions of unemployment benefits in France”.
Early 2015, she continued her education at PSE by integrating the doctoral program. She conducts a thesis through the CIFRE system thanks to a Unedic funding; affiliated to Labor Chair at PSE, she is supporting her thesis in 2019 under the direction of Luc Behaghel (PSE, INRAE) entitled “Optimal unemployment insurance and employment behaviour”. It is thanks to this work that she won at the beginning of May the the AFSE Thesis Prize. This prize is awarded every year by the Association Française de Science Economique and is supported by the Fondation Banque de France for research in monetary, financial and banking economics. In 2020, this prize was awarded ex æquo to Laura and Tomas Jagelka (Polytechnique).
“In my dissertation, I use exogenous policy variations in France and detailed administrative data to investigate the interplay between the unemployment insurance system and decisions of agents on the supply and demand sides of the labor market. By emphasizing the role of firms, whereas previous literature has focused mainly on the unemployed, I hope to contribute to a better design of unemployment insurance”
Currently, Laura Khoury is a postdoctoral researcher in labour economics and crime economics at the Centre for Experimental Research on Equity, Inequality and Rationality (FAIR) at the Norwegian School of Economics (NHH) in Bergen, Norway.
“While I continue to explore the role of social insurance on the labor market, my current projects focus on the economics of crime. Together with colleagues at the Norwegian School of Economics, we study the impact of incarceration on different outcomes related to both the offender and his network”
Lecture by Maurice Obstfeld: “The case for flexible exchange rates: 50 years after Harry Johnson’s argument”, 14th May 2020
The Banque de France – PSE Chair is glad to invite you to an online lecture given by Maurice Obstfeld (University of California, Berkeley). The lecture will be introduced and moderated by Agnès Bénassy-Quéré (PSE – University Paris 1 Panthéon Sorbonne).
May 14, 2020 – 5:00 pm-6:30 pm CET, Zoom Conference
📲 The lecture will be given online, from the Zoom application.To attend the live session, register here:Online registration